5 LA PHYSIQUE DU MODELE
Les principales caractéristiques qui président
à la physique d'ARPEGE sont :
- une communication par les flux : les programmes
décrivant les processus physiques proprement dits ne calculent que des
flux ( à partir d'hypothèses d'évolution
spécifiques à chacun d'entre eux ), flux dont on déduit
les tendances;
- une parfaite cohérence entre les différents
schémas de paramétrisation, le jeu de constantes universelles
( qui a été complètement réécrit en vue
d'une homogénéisation ), les fonctions thermodynamiques de base
et les équations du modèle;
- ni puits, ni source fictifs d'énergie et/ou d'eau;
- pas de dépendance a priori entre les calculs
physiques et les niveaux verticaux du modèle ( nombre et position ).
5.1 Les conditions aux limites
Pour effectuer une intégration des équations de
l'atmosphère, le modèle a besoin de connaître les valeurs
d'un certain nombre de variables dont il ne calcule pas l'évolution: ce
sont les conditions aux limites.
5.1.1 l'indice terre-mer
Il s'agit d'un champ en points de grille, visible sur
l'ensemble des documents suivants ( correspond aux contours des continents ).
Le fait que le relief ou l'albédo
"débordent" en mer n'est pas gênant car l'indicateur
terre-mer n'intervient pas dans les calculs en même temps que ces paramètres.
5.1.2 le relief
Le relief a été élaboré à
l'aide d'un fichier de la "Navy Américaine" où
figurent pour chaque point les valeurs maximales, minimales et moyennes du
relief correspondant à une zone de 10 ' de latitude sur 10 ' de longitude.
Comme on peut le constater, la représentation du
relief dans la zone d'intérêt est sans comparaison avec celle qui
existait pour EMERAUDE ! Le modèle "voit" maintenant
nettement la vallée du Rhône, mais aussi de petits massifs tels
les Monts d'Arrée ou les collines du Perche. Les Alpes culminent
à plus de 3200 mètres, les Pyrénées à 2200 mètres.
Seul point noir, la Corse qui atteint tout juste ... 200
mètres. Il n'est pas possible de modifier simplement le relief sans
introduire à d'autres endroits des erreurs importantes ( trous dans la
mer ) ; en effet, le relief étant un champ spectral, ses valeurs en
points de grille sont recomposées à partir de ce champ ce qui
implique une perte d'information due à la troncature. Ce
problème pourra éventuellement être résolu plus tard.
5.1.3 la longueur de rugosité
Sur terre, les valeurs sont données par les cartes ci-après;
Remarque: sur mer, la longueur de rugosité varie, elle
est calculée dans la physique et est fonction de la vitesse de friction
( définie au paragraphe 5.4.2.1 ) suivant la formule de Charnock ( plus il
y a du vent, plus la mer est agitée et plus la rugosité est grande ).