II. L’agglomération parisienne vulnérable aux canicules à la fin du siècle ?
Les recherches menées pour le projet VURCA ont montré qu’à la fin du siècle, il faut s’attendre à passer tous les ans près de 11 jours en moyenne en situation de canicule à Paris (par définition, une canicule est un épisode météorologique pendant lequel la température maximale journalière en région parisienne excède 34°C pendant au moins une journée, sans descendre durablement en dessous de 32°C sur l’ensemble de l’épisode) - Voir figure ci-dessous.
Projections sur le nombre et la durée des canicules futures à Paris dans le scénario d’émission A1B
L’agglomération parisienne risque d’être sévèrement affectée par ce risque. Pour un scénario d’étalement de l’agglomération parisienne au fil de l’eau, suivant les tendances actuelles, et en l’absence de climatisation, nous avons ainsi simulé qu’à la fin du siècle, les habitants pourraient passer en moyenne :
- Près de 7h30 par jour en condition de « fort stress thermique » dans les logements, c’est-à-dire avec une température ressentie (UTCI) supérieure à 32°C en cas de canicule
- Presque 15h par jour en condition de « fort stress thermique » dans la rue, même à l’ombre
Cela pourrait entraîner d’importantes conséquences sanitaires.
Changer de scénario d’étalement change la vulnérabilité : dans un scénario de forte densification de l’agglomération, pour des canicules identiques à celles étudiées dans les simulations précédentes, 20 minutes de plus de « fort stress thermique » dans la rue sont à ajouter chaque jour.
Cette variation s’explique par les impacts de ces choix d’urbanisme sur l’effet d’îlot de chaleur urbain.